Partenariat entre l’Arabie saoudite et la Chine dans l’industrie et les mines

Le Royaume d’Arabie saoudite et la République populaire de Chine entretiennent depuis près de 75 ans des relations bilatérales solides. En 2022, ces relations se sont transformées en partenariat stratégique global, couvrant divers domaines. Et se sont traduites par un essor des échanges économiques et une expansion des investissements conjoints.

La visite du ministre saoudien de l’Industrie

La visite officielle actuelle de Son Excellence Bandar bin Ibrahim Al-Khorayef, ministre saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales, en Chine. Qui se poursuit jusqu’au 27 septembre et comprend Pékin et Shanghai. Contribue à approfondir les partenariats stratégiques et les liens économiques bilatéraux. Elle ouvre également de nouvelles perspectives de coopération dans les secteurs de l’industrie et des mines. Après une série de rencontres fructueuses avec des responsables chinois et des dirigeants de grandes entreprises industrielles et minières.

Croissance des échanges commerciaux

Les relations économiques entre les deux pays connaissent une forte croissance ces dernières années : le volume des échanges commerciaux est passé de 155 milliards de SAR en 2016 à 403 milliards de SAR en 2024. La Chine est ainsi devenue le premier partenaire commercial de l’Arabie saoudite. Portée par sa demande de pétrole brut et de produits pétrochimiques saoudiens. Tandis que le Royaume importe de Chine des équipements, machines, produits électroniques, moyens de transport et intrants industriels. Inversement, l’Arabie saoudite est aujourd’hui le premier partenaire commercial de la Chine au Moyen-Orient, renforçant l’intégration économique bilatérale.

Complémentarité entre Vision 2030 et la Ceinture et la Route

Cette dynamique reflète l’harmonisation entre la Vision 2030 saoudienne et l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route ». Qui offrent des cadres pratiques de coopération, de connectivité et de diversification de la base industrielle. Elle permet également de bâtir des chaînes d’approvisionnement plus résilientes et ouvre de larges opportunités dans des secteurs stratégiques. Tels que l’industrie avancée, les mines et les énergies propres.

Expansion des investissements chinois

La montée en puissance des investissements chinois en Arabie saoudite illustre la solidité de ce partenariat stratégique. En 2024, les investissements chinois ont augmenté de 29 %, atteignant 31 milliards de SAR, preuve de la confiance durable dans l’environnement compétitif et réglementaire stable du Royaume. Plus de 750 entreprises chinoises y opèrent dans les secteurs de la construction, de la technologie, des industries manufacturières et des ressources naturelles. Elles participent aussi à des projets d’envergure comme NEOM, tout en investissant dans la localisation d’industries avancées.

Jazan, pôle d’attraction pour l’industrie

La Cité industrielle de Jazan pour les industries de base et de transformation est devenue un pôle d’attraction majeur pour les investissements industriels chinois. Située sur la mer Rouge et intégrée aux corridors de « la Ceinture et la Route », elle joue un rôle clé dans l’expansion de ces investissements. Elle comprend une zone dédiée aux entreprises chinoises spécialisées dans le fer, la pétrochimie, le silicium et les services de construction navale. Sa proximité avec les marchés africains, européens et moyen-orientaux, associée à l’infrastructure logistique et industrielle avancée du Royaume, confère à Jazan un rôle central dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Priorités futures

Depuis des décennies, Riyad et Pékin maintiennent des relations solides malgré les fluctuations économiques mondiales. En regardant vers l’avenir, leurs priorités se concentrent sur le développement minier et géologique, les industries avancées telles que l’automobile et l’aviation, ainsi que sur l’exploitation des opportunités communes dans le transfert et la localisation des technologies industrielles avancées et des solutions intelligentes et innovantes. Afin de garantir un développement industriel durable dans les deux pays.

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